En Isère, terre de montagnes, une voix chaleureuse et profonde émane. Zanarelli effleure les cimes enneigées. Dès l’enfance, le chant est sa boussole. Ses parents lui offrent sa première guitare. Un cadeau inestimable. Des racines familiales aux branches musicales, il n’y a qu’une feuille. Des influences éclectiques enveloppent sa maison : la chanson française (Serge Lama, Jean Ferrat, Claude Nougaro), le jazz (Ella Fitzgerald, Miles Davis), le pop-rock (Renaud Hantson, Jay-Jay Johanson, les Beatles). Au fil des années, la passion de l’écriture fleurit. Adolescent, les mots et les notes épousent la courbe de son cœur. Un véritable exutoire. Riche de ses apprentissages au Conservatoire de Chambéry et à l’école Le Labo (Théâtre la Reine Blanche), sa plume livre ses nuances. Fin observateur, Zanarelli donne vie à ses chansons et les incarne éperdument. L’auteur-compositeur-interprète forge sa sensibilité. Paris révèle sa flamme romantique. En 2017, l’opus « L’écho des vertiges » est la promesse d’une échappée ensoleillée et citronnée : de la fuite du temps au doute, en passant par la joliesse des paysages. Épanoui et habité sur scène, Zanarelli prend plaisir à partir en tournée. Dans ses bagages, plus de 400 représentations dans toute la France. À titre d’exemples, Le Petit Olympia, le Théâtre de la Tour Eiffel, l’Alhambra, le Café de la Danse ou encore le Sentier des Halles. Lors des escales musicales, ses rencontres avec le public le nourrissent intérieurement. L’indicible frisson des concerts. De touchantes et envoûtantes vibrations.

Happé par l’élan créatif, Zanarelli dévoile « Poudre de lune » en 2022. Un second album onirique réalisé avec fougue et bienveillance, par Da Silva et Frédéric Fortuny, aux studios ICP à Bruxelles. On retrouve également la précieuse énergie artistique de talentueux musiciens. Ces onze titres s’invitent au creux de l’oreille et réchauffent l’âme. Pour Zanarelli, la nuit fait office de refuge. Imprégné par cette atmosphère inspirante et apaisante, il abandonne son armure. Une délicate et sincère mise à nu de ses émotions. Comme une caresse empreinte des années 70. Par sa couleur musicale, son univers fait notamment écho à ceux de Françoise Hardy et Jane Birkin. La veine de la chanson française sublimée par des éclats pop. Au clair de lune, Zanarelli dissémine ses confidences. Les sirènes de l’introspection. S’enliser sans sombrer. Traverser des océans ne le décourage pas. L’auteur-compositeur-interprète écoute avec lucidité ses peurs et ses blessures. Elles construisent son identité. Contre vents et marées, cultiver la fleur de la résilience. Les ailes de Zanarelli se déploient. Parfois nostalgique, il se tourne pourtant ardemment vers la lumière de l’avenir. Poussant même le regard au-delà des frontières, prêt à savourer les charmes du Canada. Enveloppé par le parfum des voyages, Zanarelli dépeint avec finesse les sentiments humains. Leur caractère universel jaillit. L’amour, ce chemin emprunté avec passion et déraison. Une sensualité perceptible. L’émoi d’un corps qui séduit. L’ivresse sensorielle. Vivre intensément l’instant.
Jérémy Budzynowski